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  • Photo du rédacteurSéverine Audinet

Se préparer pour partir à la cueillette de plantes - Etapes par étapes.


S’équiper

Avant de partir, il faut un minimum s’équiper : sac à dos, bouteille d’eau (vous ne savez jamais quand ça va se terminer, surtout si vous partez pour la première fois à la recherche de vos plantes), un outil de coupe (ex : couteau suisse), serfouette multifonction pour prélever des racines, sac(s) pour mettre votre récolte, gants, un peu d’alcool pour désinfecter vos outils de coupe, petite trousse à pharmacie, livre sur les plantes comme « les plantes sauvages » de Thierry Thévenin…

Définir vos objectifs :

Quelle plante (ou quel groupe de plante) recherchez-vous ?

Il est important de s’informer avant de partir à la recherche d’une plante. Vous pouvez bien-sûr partir à l’aventure. Mais le mieux est de s’informer correctement sur la plante et ses habitudes : le terrain quelle préfère, azoté ou pas. Est-ce que cette plante pousse en forêt, au bord de l’eau, à la campagne, au jardin ?


Déterminer vos besoins ? Il ne s’agit pas de cueillir pour cueillir, pas du tout. Il s’agit de trouver ce dont vous avez besoin. Vous recherchez une plante analgésique, astringente, carminative, cholérétique, diurétique, expectorante, hémostatique, spasmolytique, sudorifique ? Il faut déterminer vos besoins pour trouver la plante qu’il vous faut.

Si vous n’avez aucune idée, je vous conseille de commencer avec le livre « les plantes sauvages » de Thierry Thévenin…


Automédication/Attention aux contre-indications : l’automédication par les plantes est en constante progression. Elle doit rester au niveau de la prévention et de la gestion des petits maux bénins (rhume, mal de gorge, mauvaise digestion, coups, coupures et petits « bobos »). Nous sommes tous uniques.


Prudence : soyez attentif aux réactions de votre corps ! Modulez les posologies ou même arrêter une cure si cela fait apparaître trop d’effets secondaires…

Prenons un exemple :

Je récolte sur mon balcon :

Du thym (qui va être utile contre les affections des voies respiratoires, rhumes de l’hiver à venir. Combat aussi les infections urinaires, cystites. Et je l’utilise aussi après un bon repas pour faciliter la digestion…)

De la mélisse citronnée, car elle a des propriétés apaisantes sur le système digestif (utile en cas de maux de ventre, colites spasmodiques), et elle apaise aussi le système nerveux.

De la menthe verte, très efficace contre les troubles digestifs (efficace en cas de constipation ou de diarrhée, ballonnements, flatulences). Apaisante en cas de toux ou de rhume. Antidouleur au niveau articulaire, musculaire et maux de tête. Efficace contre les affections similaires aux bronchites.

Du basilic, que je mange en cuisine, mais que je conserve en petite quantité aussi pour traiter des ballonnements, ou des aigreurs d’estomac. J’utilise aussi le basilic pour ses effets fébrifuge, et antispasmodique (apaise les nausées, vomissements, spasmes digestifs et gastro-intestinaux, règles douloureuses).

Je récolte en pleine nature :

- les feuilles de pissenlit en début de printemps (que je mange en salade cuite), idem pour oxalide (petite oseille), trèfle…

- Les racines de pissenlit en automne (idéal pour le foie).

- les orties piquantes, feuilles et racines (que je mange, et que je conserve pour faire des macérât pour mon cabinet, et des lotions pour moi).

- la camomille romaine (que je conserve pour faire des macérâts pour mon cabinet et aussi des infusions pour mes yeux).

- le rumex alpin (que je mange)…

- Bref, vous voyez, je choisis ce que j’ai besoin, ce que j’aime aussi, et ce qui est proche de chez moi « local ».

Mémoriser 7 règles à respecter

1. La première règle à suivre pour identifier une plante est la rigueur. Il faut s'interdir les approximations, afin de ne cueillir et de n'utiliser que ce dont vous avez besoin, et dont vous êtes absolument certain.

2. Respecter les lieux. La plante que vous convoitez fait partie d'un grand système vivant constitué d'innombrables êtres indispensables et interdépendants : plantes, animaux supérieurs, insectes, micro-organismes... êtres humains (même si nous l'oublions). Faites donc votre pied léger, et regardez où vous le posez, vous apprendrez ainsi beaucoup ! Ne piétinez jamais, surtout si vous vous aventurez dans les marges d'une culture ou d'une prairie, sinon gare aux "foudre" légitimes du propriétaire ! ​

3. Respectez la plante. Ne ramassez pas plus que nécessaire : cueillez juste ce que vous pouvez sécher ou transformer. Sur un site, laissez toujours au minimum 1/5 des individus pour les espèces annuelles (qui font leur cycle de vie complet en moins d'une année), et 1/3 des individus pour les plantes bisannuelles ou vivaces (qui vivent plus d'un an). Ne revenez pas de façon systématique au même endroit tous les ans. Le rythme de repos d'une station varie considérablement d'une espèce à l'autre : de 1 an pour le bleuet jusqu'à 20 ans pour la gentiane ! En pratique, "revenez sur le lieu de votre forfait", observez, notez, apprenez, et adaptez-vous. Chaque situation est unique. ​

4 . Si vous utilisez des outils de coupe (couteau, sécateur ou faucille), veillez à ce qu'ils soient propres et bien affûtés. Les plaies cicatriseront mieux et vous éviterez les éventuels phénomènes d'arrachement de la plante. Si vous avez coupé un individu qui vous semble malade, désinfectez votre lame à l'alcool ou à la flamme afin de limiter les risques de contamination sur les plantes suivantes. ​

5. L'idéal est de consommer ou de stabiliser votre récolte dans un délai maximum de 2 heures, voire une heure par temps chaud et humide. ​

6. Demandez toujours l'autorisation au propriétaire (privé ou collectivité) des lieux avant de cueillir. ​

7. Assurez-vous que le lieu choisi ne recèle pas de pollution majeure.

Vous voilà prêt pour partir à la cueillette de plantes sauvages !

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